Développer des systèmes alimentaires plus justes et plus durables

« La formation au leadership citoyen est un processus de création et de renforcement des capacités des individus, communautés et organisations engagés dans ce processus, afin qu’ils exercent leurs droits et responsabilités citoyennes dans le cadre de leur action publique et en accord avec les valeurs qu’inspirent un développement profondément humain. » - Charte Fondatrice de l'UiTC.

Quel défi plus grand pour notre siècle que celui de parvenir à assurer des modes de productions alimentaires respectueux de l'environnement, répondant à une demande alimentaire croissante et des produits sains, tout en favorisant une répartition équitable des ressources alors même que les crises alimentaires s'amplifient, les inégalités explosent et les ressources naturelles disponibles se raréfient ?

C'est pourtant à ce challenge que s'attaque la majeure partie des formations de notre catalogue, cherchant par divers moyens à constituer des alternatives pour contrecarrer ces crises, trouver des solutions, changer les réalités sociales en cours et agir en formant et en transformant.

Les formations présentées dans ce premier axe cherchent à la fois à renforcer les capacités des acteurs au plus bas de la chaîne, c'est-à-dire les producteurs (agriculteurs, pêcheurs, transformateurs artisanaux de produits halieutiques) et leurs organisations représentatives, qu'à sensibiliser un public plus large de citoyens, d'étudiants, de consommateurs ou intervenants dans les milieux agricoles. Elles se déroulent en Afrique de l'Ouest (Togo, Sénégal, Bénin, Mali, Tchad), en Amérique latine (Argentine, au Brésil, Équateur), en Asie (Vietnam, Inde) ou en Europe (Espagne).

Au Nord comme au Sud, ces formations agissent sur de multiples problématiques locales.

En visant à la fois l'amélioration des revenus des pêcheurs artisanaux et des paysans et la protection de l'environnement, ces formations cherchent à renforcer la sécurité alimentaire en milieu rural, côtier voire péri-urbain (Bénin, Argentine, Sénégal) en formant des entrepreneurs agricoles, en protégeant l'environnement tout en maintenant l'agriculture familiale grâce à l'agroécologie (Mali, Togo), en appuyant les femmes transformatrices de coquillages pour qu'elles-mêmes assurent la maîtrise de la ressource conchylicole (Sénégal), ou encore en favorisant le développement de l'agrotourisme (Vietnam) pour diversifier les revenus des paysans.

Il s'agit aussi de renforcer les patrimoines, les savoirs paysans et les identités (Equateur, Brésil) tout en renforçant les connaissances des producteurs en matière de marchés agricoles, de stratégies, de capacités pour défendre leurs droits et leurs intérêts auprès des Etats et des autres acteurs, ou au sein d'une filière (Banana Link, Rongead) et être en mesure de participer directement aux politiques qui les concernent (Sénégal, Tchad, Brésil).

Agir au Nord comme au Sud, c'est aussi sensibiliser les consommateurs et les citoyens sur l'importance des filières durables et biologiques (Europe, Bénin), sur la fragilité des écosystèmes (Plancton), sur les impacts agro-environnementaux du changement climatique (Inde), sur les enjeux des marchés agricoles mondiaux (Rongead) et créer des espaces de dialogue et d'innovation rassemblant des citoyens pour développer la souveraineté alimentaire (Cátedra Tierra Ciudadana, Cátedra Libre de Soberanía Alimentaria ?).